Les grèves, c'est super.

Nous n’étions que deux jeudi dernier, journée de grève, pour 600 gamins, autant dire qu’il nous était difficile d’être présentes à tous les postes, même si les gênes de super-pionnes germent en nous (sans pour autant envisager faire carrière dans cette voie).

Recrée du midi, une bataille de coings éclate. Je vais en catastrophe dans la cours de récréation et tente, en vain, de faire se calmer les quelques 10e de collégiens soucieux de reconstituer la bataille de Stalingrad (très impressionnante). Ces derniers n’hésiteront pas  à me prendre d’ailleurs pour cible, toujours sympathique vous en conviendrez. Plusieurs 6ème auront des bleus, cela aura pu être plus grave (yeux, tête…).

« Ce n'est pas un pommier, c'est un cognassier » seront les seuls mots d’une « cadre » de l’établissement envers ma collègue qui lui avait dit « quelle idée de mettre un pommier dans une cour de collège. »

Dès lors je réalise un savant calcul :

Travail payé le smic + aucune considération + arrêt de travail si je continue à rester au beau milieu de la cours

=

BONZAIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII

Je cours donc réclamer de l’aide, ne pouvant gérer le problème seule.

Le lendemain suit un entretien avec, entre autre la principale (cf. dessin ci-dessous) ainsi que son bulldog adjoint qui, à part aboyer, ne font pas grand-chose, surtout les jours de grève ou les pauses repas durent étonnement plus longtemps que la normale.

Elles me demandent : « Mais qu’avez-vous fait dans la cours ??? »

J’ose répondre : « J’ai dit de continuer, que c’était très bien, j’ai applaudi et tout et tout…
Mais non à votre avis ! J’ai essayé de calmer tout le monde et n’y parvenant pas j’ai demandé de l’aide ! »

Réponse : « La dernière chose à faire, c’est de partir. »

Ok.

L’année promet.